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Pour un travail de la police conforme aux droits humains

10.02.2006

 

Selon Amnesty International, en 2005, des cas de mauvais traitements, d’un recours excessif à la force et de violence à caractère raciste ont été imputables à des fonctionnaires de police. Les mécanismes obligeant les agents de la force publique à rendre compte de leurs actes sont insuffisants et ces brutalités restent souvent commises en toute impunité.

La section suisse d’Amnesty International (AI) a depuis deux ans entrepris d’étudier le phénomène et il est prévu que l’étude paraisse en septembre prochain. Dans une interview accordée au journal zurichois NZZ le 28 janvier 2006, la juriste Denise Graf en charge de l’étude, rappelle que ces dernières années, des progrès ont été réalisés, même si les différences entre les cantons persistent. Parmi les biens notés se trouvent les corps de police de Bâle et de Neuchâtel, ce dernier proposant aux aspirants policiers un cours où une troupe de théâtre simule une provocation massive de la police. L’experte mentionne également l’importance du langage utilisé, et l’ouverture de la profession aux femmes et aus spécialistes.

Les personnes les plus touchées par les abus de la police sont, selon AI, les membres de la scène alternative, les fans de foot, les détenus en instance de renvoi, les jeunes et les Noirs. Les conséquences des violences policières peuvent être particulièrement lourdes, comme c’est le cas pour le jeune Bosniaque Eldar S. de Zurich. Un procès a eu lieu et a reconnu, fin janvier 2006, l’innocence du jeune-homme, qui souffre de troubles psychiques et ne peut plus travailler depuis l’incident, et réparation lui a été promise. En Suisse romande, on se souvient également de ce cas d’une jeune Camerounaise violemment interpellée à la Servette le 16 novembre 2006. Les deux policiers genevois, sanctionnés par leur hiérarchie pour usage disproportionné de la force, ont déposé des recours.

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