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Liberté d’expression censurée sur Internet aussi

03.11.2006

Le premier Forum mondial sur la gouvernance de l'Internet (FGI) s'est tenu à Athènes du 30 octobre au 2 novembre 2006. Avec comme objectif de permettre le dialogue entre les multiples parties prenantes, le Forum fait suite à l'invitation du Secrétaire général de l'ONU au Sommet mondial sur la société de l’information organisé à Tunis en novembre 2005. Il a rassemblé quelques 1200 délégués, représentants de plus de 90 Etats - dont la Suisse, des principales entreprises de la Toile et de dizaines d'associations.

Amnesty International a présenté une pétition contre la censure sur la Toile. Autre organisation défendant la liberté d'expression, Reporters sans frontières a rappelé que la liberté d’expression doit être à la base de tout modèle de gouvernance d’Internet et a parlé de la question de la neutralité du Réseau, ainsi que la responsabilité éthique des entreprises du secteur de l’Internet. 

Vives discussions en juin 2006 

«Des salles de 'chat' surveillées. Des blogs détruits. Des sites Web bloqués. Des moteurs de recherche bridés. Des personnes emprisonnées simplement pour avoir posté et partagé de l’information.» C’est ainsi que commence la campagne lancée par Amnesty International pour combattre la censure sur Internet, devenu une nouvelle frontière dans la lutte pour les droits humains. En effet, avec l’aide de quelques-unes des plus grandes sociétés de technologie de l’information de la planète, des gouvernements ont pris des mesures énergiques pour brider la liberté d’expression et la liberté d’information.

Pour Amnesty, «si l'internet a apporté la liberté de s'informer à des millions de citoyens, certains ont payé cette liberté par un emprisonnement du fait de gouvernements qui essayent de restreindre cette liberté. Des gouvernements ont fermé et censuré des sites web et des blogs. Ils ont créé des firewalls qui empêchent l'accès à l'information, et ils ont limité ou filtré l'accès aux moteurs de recherche afin d'éviter que cette information ne passe sous les yeux de leurs citoyens. (…) La force d'internet, c'est de transcender les frontières, et de permettre la libre circulation des idées autour du globe».

Selon Reporters sans frontière (RSF), 15 pays constituent les «trous noirs du We »: Arabie Saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Iran, Libye, Maldives, Népal, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan et Vietnam. En juin 2006, RSF compte 59 cyberdissidents actuellement emprisonnés pour leur activité sur Internet

L’organisation de défense des droits humains (AI) lance un appel à la mobilisation du public pour combattre la censure sur Internet - appel au respect de la liberté d'expression - appel à la libération des cyberdissidents emprisonnés pour avoir envoyé des emails et exprimé leurs points de vue sur des sites internet. Par son site 'irrépressible.de' cherche à montrer que, avec ou sans Internet, les opinions humaines et les droits humains sont impossibles à réprimer

    • Google ne censure pas: agissez pour défendre la liberté d’expression
      Amnesty international section Suisse, juin 2006(plus disponible)