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Premier cas de refus d’entrée en Suisse d’un religieux islamique pour raisons de politique et d’intégration

26.05.2006

Le Centre Islamique de Genève a déposé une demande d’autorisation de travail pour un imam devant assurer l’encadrement religieux et pour un employé administratif en 2003. En avril de l’année suivante, l’Office fédéral des migrations (ODM) refusait cette autorisation, décision soutenue par le service des recours en octobre 2005. En effet, suite aux déclarations de son directeur Hani Ramandan (citoyen suisse) publiée dans « Le Monde » du 10 septembre 2002 et justifiant la lapidation des femmes, le centre suscite d’intenses controverses.

Ainsi, les rapports de fedpol et du Conseil fédéral relatent que « le risque qu’une partie de la population islamique résidant en Suisse se radicalise après avoir écouté les prédications de représentants de mouvements islamiques rejetant l’intégration de musulmans dans la société occidentale ». La menace de la sécurité intérieure de la Suisse, liée au manque d’assurance que « les personnes chargées de l’encadrement religieux respectent, dans l’exercice de leurs fonctions, l’ordre juridique, les principes démocratiques ainsi que les bases d’intégration », sont autant d’éléments qui ont mené à la décision de refuser l’autorisation de travail à l’imam. En ce qui concerne l’employé administratif, il a été estimé qu’un travailleur indigène pouvait remplir les conditions de ce poste, qui ne requiert pas de hautes qualifications.