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Immigration et lutte contre la discrimination: la Suisse à la traîne

23.10.2007

Selon une analyse comparative de la politique d'intégration des Etats de l'Union européenne à l'égard des immigrés des pays tiers, la Suisse se trouve en bas du classement des politiques de lutte contre les discriminations à l’égard des étrangers. Dans cette enquête, menée par le Britisch Council et le Migration Policy Group (MPG) et présentée en automne 2007, la Suisse a été comparée selon divers critères, notamment l’accès des migrants au marché du travail, à sa politique de naturalisation, de regroupement familial et de participation à la vie politique.

Absence d'une véritable loi anti-discrimination 

Si la Suisse s'en sort bien pour ce qui est de l'accès au marché du travail et de la participation politique, les chercheures constatent des faiblesse dans les domaine du regroupement familial et de l'accès à la carte de séjour de longue durée. Mais c'est surtout l’absence d’une loi forte anti-discrimination qui est reproché à la Suisse. Ce résultat apparaît au moment où les affiches des moutons noirs font scandale outre-frontière. "En Suède – reconnu comme le bon élève européen –, la loi protège à la fois les victimes de discrimination directe et indirecte, dans des lieux publics ou des milieux privés, note le Courrier. Contrairement à la Suisse, elle punit indifféremment les discriminations liées à la religion, à l'origine ou à la nationalité. Par ailleurs, le pays scandinave a mis sur pied une série d'agences spécialisées chargées d'assister les victimes et de mener des procédures judiciaires en leur nom".

A noter que l'étude ne tient compte ni de la situation des travailleurs sans statut légal ni de celle des requérants d'asile.

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