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Campagne contre la violence sexuelle enfantine : « Mon corps est à moi »

L'Association suisse pour la protection de l'enfant (ASPE) a lancé en Suisse Romande sa campagne de prévention de la violence sexuelle envers les enfants et les adolescents en Suisse. Dans le cadre du projet de prévention interactif « Mon corps est à moi !», dont coup d’envoi du projet pilote en français a été donné le 16 avril 2007 dans le canton du Valais,  les élèves apprennent de manière ludique que eux seuls doivent décider qui et dans quelle mesure est autorisé à les « toucher ». Ainsi, une exposition interactive présente aux enfants de 8 à 13 ans des scénarii réels dans un langage approprié. L’objectif est que les enfants apprennent à être mieux protégés contre la violence sexuelle. La campagne a rencontré un succès certain en Suisse alémanique et au Tessin.

Violence sexuelle enfantine en Suisse

Selon une estimation d’experts cités par Swissinfo, 40'000 enfants seraient victimes d’abus sexuels chaque année en Suisse ! Entre 85 et 90% des cas d’abus sont perpétrés par des membres de la famille. Selon l’APSE, deux filles sur neuf et un garçon sur douze en sont victimes avant l’âge de 16 ans.

A Berne sur recommandation du Conseil fédéral, le Conseil national a adopté le 23 mars 2007 un postulat déposé en décembre 2006 par la Conseillère nationale Viola Amherd. Ce dernier demande entre autres la création d’un service de prévention pour coordonner, au niveau national, toutes les mesures visant à endiguer la violence envers les enfants et les jeunes. L’APSE soutient résolument cette requête.

A côté de la création d’un service de prévention pour coordonner l’ensemble des mesures visant à endiguer la violence envers les enfants et les jeunes, il est demandé de surcroît au Conseil fédéral d’examiner quelles seraient les mesures à appliquer pour soutenir, optimiser, coordonner et étendre les services de consultation existants destinés aux parents et autres responsables de l’éducation ainsi qu’aux enfants et aux jeunes. Ce postulat demande aussi que l’accès des jeunes à des images violentes dans les moyens de communication (notamment les téléphones portables, Internet et les programmes de télévision) soir rendu plus difficile ; il demande par ailleurs que les infractions commises envers et par les jeunes soient dénoncées d’office.