05.09.2024
Les femmes et les droits humains
Les femmes étaient généralement exclues du champ de protection des droits humains, alors appelés «droits de l’homme», lorsque ceux-ci ont fait l’objet de premières réglementations. La conception reposait principalement sur les hommes, les femmes, qui représentaient l’altérité, en étant écartées. Lorsque la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen a été adoptée en 1789, les femmes n’avaient pas d’existence en dehors de la sphère privée: il n’y avait de ce fait aucune raison de leur accorder des droits civiques. Depuis, cette position n’a jamais cessé d’être critiquée et l’idéal de l’égalité formelle s’est peu à peu imposé jusqu’à devenir une réalité. Les conventions de protection des droits humains adoptées après la Deuxième Guerre mondiale s’appliquent aujourd’hui aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
Les effets de la conception libérale classique des droits humains, qui repose sur la volonté de protéger les personnes contre l’arbitraire des États, perdurent toutefois aujourd’hui encore. Les droits inscrits dans les conventions internationales et dans les lois nationales, fondés sur cette conception, reposent sur des réalités masculines stéréotypées qui limitent la liberté des femmes. Cette rubrique propose un aperçu des évolutions en matière d’égalité entre hommes et femmes dans le droit national et international.