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Publication du rapport d’analyse 2015 par le Réseau de centres de conseil pour les victimes du racisme

07.06.2016

Une grande partie des incidents racistes signalés aux centres de conseil concernent le monde du travail, comme le montre le rapport 2015 du Réseau de centres de conseil pour les victimes du racisme. Les formes de discrimination les plus fréquentes sont les insultes, les traitements dénigrants et les inégalités de traitement. La xénophobie vient en tête des motifs, suivie par le racisme  anti-Noirs.  On  observe  par  ailleurs une augmentation des cas d’hostilité envers les personnes musulmanes.

Des tendances de longue date

Les  239  cas  de  discrimination  raciale  analysés  proviennent  des  18 centres  membres  du  Réseau  de centres de conseil pour les victimes du racisme, présents dans l’ensemble de la Suisse. Le rapport 2015 confirme  une  tendance  nette  qui  se  dégage  depuis  de  nombreuses  années:  le  monde  du  travail (marché du travail et lieu de travail) reste un des domaines les plus touchés par la discrimination, avec 47 incidents recensés. Après la xénophobie en général, le racisme anti-Noirs (60 incidents) est le motif de discrimination le plus fréquemment signalé, suivi par l’hostilité envers les personnes musulmanes (53 cas, soit une hausse de 11 points de pourcentage par rapport à l’année précédente).

Le  rapport  présente  des  graphiques  synthétisant l’analyse statistique des  incidents  recensés  par  les centres de conseil ainsi qu’une vaste palette de cas illustrant le phénomène du racisme. Il met aussi en lumière la qualité et la diversité qui caractérisent depuis des années le travail des centres de conseil. Ceux-ci fournissent en effet des informations générales et des conseils juridiques, apportent un soutien psychosocial mais aussi une précieuse contribution en matière de résolution des conflits. Ils assurent également  l’aiguillage  des  clients  en  les  redirigeant  si  nécessaire  vers  d’autres  services  spécialisés, vers des cabinets d’avocats, des spécialistes en psychologie ou en médecine ou encore vers la police. C’est l’association humanrights.ch qui  agrège  les  données  sur  les  incidents  racistes  fournies  par  les centres  de  conseil,  avant  de  les  analyser  en  collaboration  avec  la  Commission  fédérale  contre  le racisme (CFR).

Le rapport paraît cette année dans un nouveau format, avec des catégories d’incidents racistes légèrement adaptées, qui permettent toutefois la comparaison avec les années précédentes.

Sources