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Inscriptions racistes à Bex: deux parties jugées

19.04.2007

La cité bellerine peine à se défaire d'une affaire de racisme qui a défrayé la chronique de 2005 à 2007 et sa population aspire à un apaisement de la situation, à un esprit plus serein. Un habitant du bourg avait en effet inscrit des graffitis racistes sur les murs de la ville, provocant l'ire et la réaction d'une trentaine de requérants d'asile logé à la FAREAS. D'autres affaires avaient depuis opposé les habitants du bourg et les requérants de la FAREAS (p.ex requératn blessé par un habitant ivre en mai 2005, altercation entre le patron d'un bar et des requérants en juin 2006, action policière contre des traficants en novembre 2006). En novembre 2006, les Bellerins avaient accepté une initiative communale lancée par l'UDC et demandant le rachat et la réafectation du bâtiment de la FAREAS, ce en quoi le Grand Conseil vaudois n'était pas entré en matière. Pourtant, depuis l'incident, un programme d'occupation pour les requérants a été mis en place par la FAREAS et la commune  et la police effectue de nombreuses patrouilles de sécurité. Des rencontres hebdomadaires ont lieux dans les salons de la FAREAS entre la paopulation et les ressortissants, favorisant un nouvel esprit.  De plus dès 2008, le centre FAREAS de Bex n'accueillera plus que des familles dès 2008 et sera transformé en centre d'aide d'urgence destiné aux réquérants déboutés.

Jugements 

La justice vaudoise s'est acquittée de ses devoirs dans cette affaire. En février 2007, l'élu bellerin comparaissait devant le Tribunal correctionel de Vevey pour répondre à l'accusation de discrimination raciale (cf article ci-dessou). Il a écopé de 90 jours-amendes et d'une peine pécunière. Puis en avril 2007, les quatres ressortissants africains étaient appeler à comparaître pour incitation à l'émeute devant le Tribunal d'arrondissement de l'Est vaudois à Vevey - seul l'un d'entre eux s'est présenté. Le Tribunal a infligé à ce dernier 5 mois de prison sans sursis. Ancien secrétaire général de l'Association pour la prévention de la torture, François de Vargas s'indigne de ces condamnations mal proportionnées: pourquoi punir ainsi un Africain au passé traumatique - il a été obligé de se droguer comme enfant-soldat - qui a cessé de consommer et donc de vendre - il a purgé une peine cela en Suisse, situation retenue contre lui - qui s'est justement indigné contre des inscriptions racistes, qui affirme ne pas avoir lancé de pierres, ni menacé les policiers, ni renverser des contenaires - mais sa déposition, corroborées par un témoin, n'arrange pas les descriptions de la police, qui l'a menotté dans la lancée, après avoir lfait usage de sprays au poivre? 

Incident

En février 2005, la police cantonale vaudoise avait interpellé 24 personnes requérantes et non-requérantes, suspectées de vente de produits stupéfiants dans le périmètre du centre de la Fondation vaudoise pour l'accueil des requérants d'asile (FAREAS) de Bex. Les 10 et 11 mai suivant, un élu local de Bex, garagiste de métier, s'était livré à des actes racistes: après qu'une altercation ait éclaté entre l'élu bellerin et quelques ressortissants africains, il avait souillé plusieurs murs de la ville avec des inscriptions à caractère raciste "Nègres go home" visant les requérants d'asile et la FAREAS. En réponse à ces graffitis, une trentaine de requérants avaient décidé de mener, le même soir, une expédition punitive contre leur auteur. Les forces de police et les responsables du centre FAREAS avaient réussi à calmer les esprits, mais des dégats matériels et un blessé étaient à déplorer. Les principaux instigateurs de l'émeute, ainsi que l'auteur des inscriptions racistes avaient été interpellés et remis à la justice; une enquête pénale avait été ouverte. L'élu local était inculpé pour discrimination raciale, dommage à la propriété et lésions corporelles, les ressortissants africains pour incitation à l'émeute.

L'association de lutte contre le racisme - ACOR SOS-Racisme - prenait position à la fois contre les actes de racisme et contre les réactions violentes qui avaient suivi, et annonçait le dépôt d'une plainte: