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Asile pour les victimes de la traite des femmes

13.03.2007

Fin février 2007, la police bernoise a arrêté seize personnes soupçonnées de traite d'êtres humains et d'incitation à la prostitution au cours d’une vaste opération à Nidau (BE) et à Tuggen (SZ). En outre, 24 femmes ont été contrôlées puis interrogées. Selon le communiqué de la police bernoise, ces femmes « s’adonnant de manière illégale à la prostitution, ont été arrêtées et placées en détention en vue de leur expulsion. Un contrôle de personnes effectué le 5 décembre 2006 dans ce même hôtel avait déjà conduit à l’époque à l’expulsion d’une vingtaine de prostituées. »

Pas le renvoi !

Alors qu’elle se félicite de la réussite de l’opération, l’organisation suisse-alémanique Terre des Femmes s’inquiète du sort des femmes arrêtées. Arrivées en Suisse, où généralement les passeurs leurs confisquent leurs documents, les mettant ainsi à leur merci, ces femmes ont le droit à la protection des autorités suisses. Dans une situation où la traite des femmes et jeunes filles en vue de leur prostitution est toujours mieux organisée, avec notamment un tournus rapide, il est plus en plus difficile de confronter les responsables de ces réseaux. L’organisation appelle à la légalisation de la situation de ces femmes en Suisse, soit à l’octroi de l’asile.

Traite des femmes vers la Suisse : ce qu’en dit la fedpol

Selon l'Office fédéral de la police (fedpol), entre 1500 et 3000 personnes acheminées en Europe occidentale par des réseaux de trafic d'êtres humains, qui concerne en premier lieu la prostitution forcée, seraient employées en Suisse. L'objectif des autorités suisses consiste à mieux protéger les victimes et à punir les auteurs de ces trafics d'êtres humains. Les victimes, souvent en situation illégale, ne sont plus immédiatement expulsées car, notamment, leur témoignage peut peser d'un poids certain lors de procès contre le crime organisé.

Traite des femmes : ce qu’en dit FIZ

Depuis des années déjà, le Centre d’Information pour les femmes d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine et d’Europe de l’Est (FIZ), sis à Zurich et unique en son genre en Suisse, revendique que les femmes travaillant volontairement dans les métiers du sexe obtiennent un permis de travail. Celui-ci permettraient à ces femmes de mieux se protéger.

A porpos de l'opération policière

Vu des ONG

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