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Déclaration onusienne en faveur de l'autodétermination sexuelle

Le 19 décembre 2008, 66 pays ont signé une Déclaration à l’Assemblée générale de l’ONU, saluée par les associations des droits humains et plus particulièrement celles de la communauté des lesbiennes, gay, bisexuelles et transsexuelles (LGBT). Le document onusien,  fait état que les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme sont valable pour tous, indépendamment de l’orientation ou de l’identité sexuelle. C’est la première fois, qu’un discours défendant les droits des LGBT a été fait à l’Assemblée générale de l’ONU. En juillet 2009, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe a également pris position à ce sujet.

126 Etats ne signent pas

La nouvelle Déclaration a rencontré, au niveau onusien, une forte opposition par un groupe d’Etats qui essayent régulièrement de bloquer des initiatives de l’ONU visant à réduire les violations des droits humains pour les groupes à identités ou orientations sexuelles différentes. De nombreux de pays ont ainsi refusés cette déclaration et parmi eux beaucoup de pays africains et également la majorité des pays musulmans. La Déclaration a été signée par la Suisse, les pays européens, l’Islande, la Norvège et une grande partie des pays sud-américains.

Les organisations faîtières suisses des lesbiennes et des gays, LOS et Pink Cross, se sont réjouis de « la défense des droits humains et plus particulièrement de l’orientation et de l’identité sexuelle dans le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU ».  Ils regrettent toutefois qu’une telle initiative n’ait pas été proposée par la Suisse et que la celle-ci ne fasse que partie des « suiveurs ». « En tant que pays défendant les droits humains, la Suisse devrait participer activement à la défense internationale et nationale des droits des LGBT », continue à écrire l’organisation faîtière.

Recommandation de l’ONU

L’ONU a, dans le cadre du processus d’EPU de la Suisse, également fait des recommandations, telle l’amélioration de la position des minorités LGBT. Ces recommandations ont été refusées par la Suisse. LOS et Pink Cross critiquent cette attitude et exigent que les autorités suisses mettent en pratique les recommandations de l’ONU et qu’elles mettent en place un processus de protection contre la discrimination des LGBT. Un tel programme devrait agir contre la discrimination basée sur l’orientation et l’identité sexuelle et il devrait aussi favoriser une intégration politique plus active, agissant ainsi sur tous les domaines de la vie.

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