humanrights.ch Logo Icon

Initiative pour l\'autodétermination

La Suisse romande en campagne contre l’initiative sur les juges étrangers

09.07.2018

C’est le 25 novembre 2018 que la Suisse votera sur l’initiative anti-droits humains de l’UDC. La décision, annoncée par la Chancellerie fédérale le 4 juillet dernier, a également donné le départ à la campagne romande. «Cette initiative ampute les droits de nous toutes et tous vivant en Suisse», soulignent les membres du Comité romand: non à l’initiative anti-droits humains. C’est sous ce nom que les associations, les organisations non gouvernementales - dont humanrights.ch - et les partis politiques de gauche et du centre-droit de Suisse romande s’unissent aujourd’hui. Objectif: faire échouer le texte sur l'autodétermination dans les urnes à l’automne prochain. La campagne elle-même débutera après la pause estivale.

Le front Ouest s’organise

La fronde contre l’initiative bat son plein en Suisse alémanique depuis 2014 déjà, avec le lancement de la campagne bilingue «Facteur de Protection D – Les droits humains nous protègent». Tournée vers l’information et le désir de montrer aux citoyen-ne-s et aux médias l’importance que revêt pour la Suisse la Convention européenne des droits l’homme – directement menacée par l’initiative de l’UDC, la pré-campagne se voulait apolitique et informative avant tout.

A l’approche de la votation, les efforts s'intensifient, avec une campagne spécifiquement romande, qui investit, en plus de la société civile, le terrain politique. Cette campagne s’organise parallèlement à celle – principalement alémanique -  de l’Alliance de la société civile qui a débuté le 31 mai 2018.

Une date qui en dit long

L'UDC avait tout mis en œuvre pour que son texte soit soumis au vote en 2019, dans l’objectif avoué d’en faire un thème électoral. C’est le Parlement qui a résisté et tenu coûte que coûte à terminer son examen en juin dernier afin d’éviter cela, montrant son attachement aux droits humains et la Convention européenne des droits de l’homme. Le National comme le Conseil des Etats et le Conseil fédéral ont tous recommandé le rejet de l’initiative (voir notre chronologie). C’est donc toute la Suisse qui s’active pour éviter que ne passe une initiative clairement dirigée contre les droits fondamentaux.