La privation de liberté entraîne des restrictions des droits humains et des droits fondamentaux considérables. Les centres de détention, les établissements pénitentiaires ou les institutions psychiatriques n’ont pourtant pas vocation à être des zones de non-droit ! En effet, la protection contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants est inscrite dans de nombreux traités internationaux et l'ONU a également édicté un «Ensemble de règles minima pour le traitement des détenu·e·s», plus communément connues sous le terme de «Règles Nelson Mandela».
Par conséquent, la Suisse est, elle aussi, tenue d’harmoniser au mieux la vie en milieu carcéral et celle en liberté, en préservant la dignité humaine des détenu·e·s. Il y a néanmoins un gouffre entre ces exigences et la réalité. Le manque de soins de santé, le recours excessif à l'isolement, l'absence de contacts avec le monde extérieur, l'impossibilité d'accéder à la justice ou le manque de prise en compte des besoins des femmes, des personnes handicapées et des personnes LGBTIQ+ ne représentent que la pointe de l’iceberg des nombreux dysfonctionnements existants dans lieux de détention en Suisse. Ces dysfonctionnements ont cependant un point commun: ils portent atteinte à la dignité humaine des détenu·e·s.
Parce que la dignité humaine vaut pour tous les êtres humains au-delà de leurs particularités, humanrights.ch lance la campagne #DignityBehindBars
Qu’est-ce que le Birchermüesli a à voir avec la dignité humaine?
![«En prison, la dignité des détenu·e·s est aussi nulle que le Birchermüesli qu’on nous sert !». Cette phrase, c’est Walter Stürm, le «roi de l’évasion» probablement le plus connu de Suisse pendant les années 1980, qui l’a prononcée. La problématique de la dignité humaine dans le cadre de la détention en Suisse reste toujours autant d’actualité.](upload/bilder/2021/211122_GrafikFilm_Fr.png)
Affaire Carlos: un verdict qui en dit long
![Brian, alias Carlos, s’est fait connaître dans toute la Suisse à travers un documentaire diffusé par la SRF en 2013. Ce film avait alors déclenché un débat émotionnel sur les coûts du programme de réinsertion que suivait le jeune homme. Conséquence: Brian a dû quitter cet encadrement spécial qui fonctionnait pourtant bien pour rejoindre un établissement carcéral fermé. C’est le début d’un engrenage infernal pour Brian. Le 16 juin 2021, le tribunal cantonal de Zurich le condamne à une peine de six ans et quatre mois de privation de liberté. A relever toutefois: les juges renoncent aux mesures thérapeutiques institutionnelles ainsi qu’à l'internement demandé par le Ministère public.](upload/bilder/2021/210629_Brian_jugement.png)
La pratique pénitentiaire suisse viole les droits humains
![La pratique pénitentiaire en Suisse viole les Règles Nelson Mandela dans les domaines de la détention préventive, de l'isolement cellulaire, des soins de santé et du traitement des personnes présentant des problèmes psychiques. C'est la conclusion à laquelle parvient le Centre suisse de compétence pour les droits humains (CSDH) dans une étude publiée en septembre 2020.](upload/bilder/SocialMedia/210331_detention_handicap.png)
Contact
![](upload/bilder/2023/231016_Portrait_LSch.jpg)
Livia Schmid
Responsable de la consultation juridique pour les personnes en détention
livia.schmid@humanrights.ch
031 302 01 61
Jours de présence au bureau: Ma/Je/Ve